Journal d’un vampire en pyjama – Mathias Malzieu

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Le journal intime qu’a tenu Mathias Malzieu  durant l’année où il a lutté contre la maladie qui a touché sa moelle osseuse. Quand le corps se retourne contre soi, quand on combat la mort personnifiée « Dame Oclès », le récit intime du chanteur de Dyonisos.

Ce livre c’est une ode à la vie. C’est une leçon de vie, une belle claque, celle qui fait du bien et qui vous fait relativiser sur vos problèmes du quotidien.

Fin 2013, Mathias Malzieu termine son film « Jack et la mécanique du coeur », il est fatigué. Mais bon qui ne le serai pas après avoir fait un film, et tourné un clip aux aurores. Une prise de sang par acquis de conscience et là, la descente aux enfers commence. En une fraction de seconde sa vie vient de basculer, les analyses sont mauvaises, le diagnostic tombe : aplasie médullaire. Avec un nom barbare comme ça il y a de quoi avoir peur. En moins vulgaire c’est une maladie du sang . La moelle osseuse décide comme ça d’arrêter de produire des cellules souches qui sont à l’origine des globules rouges, blancs et plaquettes. C’est comme quand la SNCF fait grève : ça fout tout le monde dans la m**de ! Il le résumera ainsi : « Un bug… Je me suis fait hacker le système immunitaire, du coup je m’autodétruis. Je suis mon propre cancer »

Moi si j’apprenais ça :

shit

La réaction de Mathias Malzieu :

fight

Mais, il ne se démonte pas, pour survivre il a besoin du sang des autres – d’où son titre de vampire en pyjama. Même quand on lui apprend qu’il va avoir besoin d’une greffe de moelle et que la compatibilité de trouver un donneur est aussi grande que celle de gagner à l’Euromillions alors que tu n’as pas joué …!! Alors s’enchaine les visites à l’hôpital, les transfusions, les passages en chambre stérile. En gros la totale, le gros flippe en gros. Alors c’est sûr dis comme ça, on se dit « Encore un livre sur un survivant du cancer, de tel maladie, gnagnagna ». Et bah nan ! Ce livre c’est comme un conte pour adulte tellement la poésie est présente, la personnification de la mort en Dame Oclès. C’est un combat rempli d’humour : « L’infirmière fait de son mieux pour régler la machine qui n’arrête plus de sonner. J’apprends à ne pas détester ces outils. Elle me prépare les globules rouges, ça fait des bruits de paquet de bonbons.
– De quel groupe êtes-vous ? demande-t-elle.
– Dionysos, je réponds.
– Je parlais de votre groupe sanguin.
– Ah oui… O +

Mais aussi et surtout d’amour. L’amour des proches, mais surtout de sa Rosie et de sa force de caractère. C’est un hommage à ses héros du quotidien, les nyphirmières et les médecins qui sauvent des vies, (je suis sûre qu’ils ont une cape sous leur blouse !)

wonder

 

En définitive c’est un magnifique livre, à mettre entre toutes les mains !

Il faut que je me fasse à cette idée : rien ne sera plus jamais comme avant. Me faire sauver la vie est
l’aventure la plus extraordinaire que j’ai jamais vécue.

 

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